La saison : au début du printemps lorsque les jours sont de plus en plus long et que les températures remontent. Que les oiseaux commencent à gazouiller, que les bourgeons bourgeonnes, que les fleurs s'ouvrent et que les abeilles butinent. Le lieu : Valréas, son décors accueillant et ses vignes. Ah ! le bon petit vin du côté de Visan. Le bruit : généralement c'est un endroit calme, reposant, trop calme même. C'est certainement pour cela que nos fondus du volant et du bitume décidèrent d'aller casser les tympans des abeilles et autres moustiques (cela fait du bien des fois de renverser les rôles, niark ! niark !). Mais bon, ne nous y trompons pas, la véritable raison de la présence de ces fous furieux est due uniquement à l'accueil et aux dégustations gratuites de vins du pays à la coopérative vinicole de Visan. Gosane, en bon amateur du cru, se dépêcha de prendre la tête de la course pour en finir au plus vite. On se demandait aussi pourquoi les écuries Oudlers et New roulaient par hasard et volontairement de concert, mais en approchant un peu plus l'oreille on pouvait entendre :

"tu as eu le temps d'aller faire un tour à la coopérative ?"

"Non, pas encore"

"De même, mais dès que je passe la ligne d'arrivée, j'y vais directement, formule 1 ou pas"

"Moi, hips !, j'y suis allé. Pas mauvais le petit Notre Dame des Vignes, hips !"

"J'vais en prendre quatre caisses d'un coup"

"Et le Loup Calin, dis ! pas mauvais non plus, non ?"

"Demande à Ourasi, avec les trajectoires qu'il prend, y a pas que cela qu'il a pris"

"Regarde les Bacs à sable, ils biberonnent autant que leur V64 bi-glycol-turbo-éthanol-propulsé"

Comme vous l'aurez compris, ce premier tour fût un tour de taillage de bavette plus qu'une course de F1 (Cloduar et Fauve en voiture balaie n'étant pas en reste). C'est après les arrêts aux stands que cela devient plus sérieux. Non pas pour l'enjeux de la course mais parce que tout les mécaniciens avaient vidés les réserves. Ce qui m'y un peu furax certains pilotes (c'est vraie que la coupe y'en a rien à cirer mais la bouteille qui va avec si !! y'a qu'à la télé qu'ils gaspillent le champagne en arrosant le public massé au pied du podium - il est d'ailleurs là pour cela le public et surtout pas pour les pilotes, s'il agite les mains c'est pour avoir un peu de champagne. Malheur au pilote qui en bois sans en donner au public, c'est un cas de lynchage de force majeur ce coup là, non mais !).

Le plus furax devant être Cloduar qui alluma la pre-post-combustion dans la ligne droite des stands et passe d'un virage à l'autre et de la dernière à la seconde place. Maintenant c'est la ruée vers la ligne d'arrivée et l'on peu parfois entendre :

"J'allume, j'allume"

"Ca frotte, ça frotte" -> Écuries New et Oudlers durant toute la course pour une seule carrosserie froissée (plus de 20 test carro !!!)

"Ca doit passer"

"Ca passera pas !"

"On va tous se tuer"

"Pourquoi les autres sont en sens inverse" -> Gandalf après son deuxième tête à queue

"C'est pas passé" -> Muche dans le virage décisif

"Non d'un culbuteur, me suis fait griller le podium" -> Ourasi regardant Truc le doubler devant la ligne d'arrivée.

Exceptionnellement, la remise des coupes eue lieu à la coopérative vinicole de Visan … Ah j'allais oublier, cette course fût l'occasion du premier doublé de toute l'histoire (un peu courte mais quand même) de ce championnat. N'allez surtout pas croire que les pilotes de l'écurie Jag Ouar l'on fait exprès. Etant pratiquement les seuls à n'avoir rien bu avant la course, ils n'avaient qu'une seul idée en tête, arriver les premiers à la coopérative avant que tout ne soit dépouillé.

On a vu :