En attendant que Gosane calcul et évalue ses chances de passer enfin la première qui se cache parmi une densité de probabilité non déterministe (quoi que ...), les autres concurrents évaluent eux le potentiel de leur douze cylindres qui font partie d'une réalité bien réelle. Et c'est ainsi que Socrate, Panzer, Ourasi, Ouragan, Schreck et Bil se propulsent sur la piste à une vitesse telle que l'on peut se demander si les électrons constituant ce que l'on pourrait nommer une voiture de course, sont encore capable de garder une certaine cohésion au bout des lignes droites afin de faire croire à un public non moins virtuel que le déplacement de plasma de couleurs différentes qui passe devant leurs yeux est bien une voiture et rien d'autre. Tout ceci jusqu'a ce qu'une réalité moins probabiliste que la septième hypothétique de Gosane fasse sont apparition sous forme d'une pluie diluvienne pour calmer tout ce gentil monde et même le chat de Schrödinger qui comme tous les chats n'aime pas l'eau.

Pendant que Gosane s'évertuait à apprendre les rudiments de la mécanique quantique pour tenter de faire fonctionner son moteur correctement (mais ne sachant à quel saint se vouer, il avait beaucoup de mal à trouver le bon cantique pour la faire fonctionner sa mécanique), les pilotes de l'écurie Über Alles crapahutaient seul en tête en effectuant à tous une démonstration de ce que voulait dire 'être au dessus de tous'. Ce qui ne fut pas du goût d'Ourasi qui trouva le moyenne de briser cette belle harmonie. Mais la palme du plus beau F... de M... revient à Gosane qui après avoir emprunté une corde cosmique issue d'un trou noir, à moins qu'il ne se soit servi de l'effet Hall pour sortir de son puit quantique, Gosane se retrouva (façon de parler car ce qu'il cherchait n'étant pas lui mais bon s'il arrive à se trouver c'est déjà un premier pas, vers quoi ? alors ça ...), bon Gosane disais-je se retrouva en tête et en tête à queue. Et surtout pas à n'importe quel endroit, juste devant l'entrée des stands. Mais quoi de plus normal. Il y avait disons un chance sur pas un million que cela se produise et pour que cela se produise il fallait justement une chance sur un million. Donc conduire une voiture de course en essayant de la faire rentrer dans une densité de probabilité proche de un tout en écoutant Cashmir de Led Zepplin avec une sucette (à l'anis) dans la bouche ne pouvait donner qu'exactement une chance sur un million de réussir ce coup là. Donc, démonstration.

Ce qui fut aussi déterministe fût le système chaotique engendré par les arrêts aux stands des autres concurrents. Bien sur, comme dans tout système, il y en a qui se font remarquer, il y a Pluton dans le système Solaire, les Français pour le système D et il y a Ourasi, Schreck et Rod dans le système FD et pour qui la seule option envisageable est celle du 'je file tout droit et advienne que pourra'. Entendez par là que sur une probabilité de victoire allant de 1 à 10, je viens de lancer le dé à six faces et j'obtient 12,34.

La belle harmonie de cette cacophonie en V12 turbocompressé étant brisée, chacun essaya de recomposer sa partition et c'est encore Gosane en tête dans la fin du deuxième tour qui nous refait le coup de j'ai un chance sur .... pour se retrouver à nouveau en tête à queue exactement au même endroit que dans le premier tour. Ne me demandez surtout pas de vous calculer la probabilité que cette événement plus qu'improbable ne se produise de cette réalité ci, car il va être temps que je rejoigne celle plus palpable de mon cyberespace (mon clavier et mon écran commencent  déjà à se diluer dans un continum espace-temps à 32 bit) mais seulement après avoir salué la belle victoire d'Ouragan qui n'avait pas grand chose de probabiliste.

On attendait :

Le premier doublé de l'histoire de ce championnat.

On n'attendait  pas :

Gosane à la deuxième place après un calage sur la grille de départ.

On souhaiterait voir :

L'écurie Férohé sur la piste (encore une fois).

Une autre écurie que celle des Outdlers sur le podium (encore une fois aussi).